Uvira : Les société civiles et les mouvements citoyens obligés à s’identifier à la mairie !

Après un bras de fer entre la mairie d’Uvira et les structures de pression en l’occurrence les mouvements citoyens et les sociétés civiles, le maire d’Uvira annonce une mesure drastique pour faire régner l’ordre. Il veut que toutes ces structures soient identifiées auprès de la mairie.

Cette décision a été prise dans une réunion tenue dans la salle polyvalente de la mairie d’Uvira mardi le 24 septembre 2024 entre les membres du conseil urbain de sécurité et les représentants des sociétés civiles ainsi que ceux des mouvements citoyens.

Selon l’autorité urbaine Kiza Muhato, il s’observe la prolifération des structures de la société civile et des mouvements citoyens dans la ville d’Uvira, et surtout des dérapages lors des activités de ces structures, et c’est ce qui motive cette identification afin que l’autorité sache les structures qui travaillent dans la légalité.

« A partir de ce Mercredi 25 Septembre 2024, ces structures sont demandées sans exception aucune de se faire enregistrer à la mairie », leur a-t-il dit.

Pourtant, cette décision n’est pas bien accueillie par certains acteurs de la société civile et mouvements citoyens qui pensent que c’est un moyen pour museler les acteurs de la société civile, et un frein à la démocratie.

« Nous demandons à la mairie de bien faire son travail au lieu de s’attaquer aux acteurs de la société civile », lance Mafikiri Mashimango, oordinateur provincial de la nouvelle société civile congolaise dans la partie sud du Sud-Kivu qui s’inquiète de la suite de cette identification des sociétés civiles à Uvira.

Me François Igilima communicateur du mouvement citoyen LUCHA, confirme que cette décision ne concerne pas les mouvements citoyens car ce sont des structures informelles qui ne doivent pas être enregistrées par l’État car elles peuvent disparaître quand les objectifs de leur existence sont atteints.

Pour lui, les autorités doivent comprendre que ces structures des mouvements citoyens ne sont pas organisées comme d’autres ASBL.

Cette décision d’identification des mouvements citoyens et sociétés civiles intervient quelques jours après le bras de fer entre la nouvelle société civile et les autorités de la mairie.

Tout a commencé quand la nouvelle société civile préparait une journée ville morte pour réclamer l’opérationnalisation du parking public de Rugenge et celui de Kalundu, ainsi que le remboursement de l’argent que la mairie avait perçu sur le carburant saisi par le Burundi.

Cette ville morte était interdite par la mairie; ce qui a conduit à l’arrestation des membres de la nouvelle société civile congolaise qui n’avaient pas obtempéré. Ils ont été libérés deux jours après.

Par Éric Ngabo

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