RDC : PPI alerte sur la traite des personnes qui affecte 43% d’enfants et 21% de femmes dans 4 provinces orientales

Dans un rapport publié le 30 juillet à l’occasion de la journée mondiale de la dignité des victimes de la traite d’êtres humains, l’organisation de défense des droits humains dénommée Partenariat pour la protection intégrée, en sigle PPI confamne fermement la traite d’êtres humains qui se fait au vu et au su de tout le monde dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Dans ce rapport présenté dans un webinaire après les enquêtes menées dans les provinces du Sud-Kivu, Nord-kivu, Ituri et Tanganyika, PPI estime avec regret, que la traite des personnes devrait être considérée aussi comme une crise humanitaire urgente dans ces 4 provinces dans l’Est de la RDC.

Ce rapport affirme que 43 % d’enfants et 21% des femmes déplacés sont sérieusement affectés par la traite des personnes, et que les conditions de vie précaires, les conflits armés, la pauvreté et les catastrophes naturelles ont contribué sensiblement à aggraver la situation.

«Les résultats ont abouti à la conclusion selon laquelle la traite des personnes affecte beaucoup plus les femmes et les enfants surtout dans les camps des déplacés. Malheureusement nous avons découvert que les bourreaux ou les trafiquants d’êtres humains ne sont pas punis, et que parfois même les victimes ne savent pas qu’elles subissent la traite », regrette Jonathan Magoma, défenseur des droits humains et Chargé des programmes du PPI.

Magoma propose que des séances de sensibilisation soient organisées dans le seul but de former et éduquer la population sur la traite des personnes sous toutes ses facettes.

« Il faut que les gens comprennent c’est quoi exactement la traite des personnes et comment cela se manifeste sous diverses formes qui sont entre autres l’exploitation sexuelle, le prélèvement d’organes, le travail forcé, le mariage forcé, etc. A part la sensibilisation,il va falloir un soutien aux victimes parce qu’elles ont différentes séquelles comme les traumatismes physiques et psychologiques dûes à la stigmatisation, à la victimisation et quelque fois à la dislocation des familles », ajoute Jonathan Magoma.

Le partenariat pour la protection intégrée affirme que les familles affectées ont besoin d’un soutien holistique que ça soit sur le plan médical, psychologique, économique, et plaide pour l’application des mesures préventives. PPI exhorte aussi le gouvernement congolais à soutenir tous les services de soutien aux personnes affectées, et à fournir des efforts pour les rendre accessibles.

« Le gouvernement doit intervenir pour mettre en place des programmes aux côtés des organisations qui luttent et mettent en place des programmes qui préviennent et protègent les gens contre la traite des personnes« , conclut Jonathan Magoma.

Par Irène Mulindwa

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