Journée internationale contre le travail des enfants: « La situation est encore pire au Sud-Kivu » (Fernando Nkana)
Le 12 juin de chaque année c’est la journée internationale contre le travail des enfants. Elle a été instaurée par l’organisation internationale du travail (O.I.T) en 2002. Depuis la promulgation de la convention relative aux droits de l’enfant (CRDE)par la communauté internationale en 1989 ,le Zaïre ,l’actuelle RDC faisait partie des États qui ont ratifié cette convention en 1990. C’est par là que plusieurs États ont pris l’engagement à protéger les enfants.
« Malgré les conventions signées au niveau international qu’au niveau national, les droits des enfants sont toujours bafoués! Ils se retrouvent à effectuer des pires travaux. Nombreux sont encore exploités dans les sites miniers, d’autres ont pris la responsabilité de leurs parents ils sillonnent les avenues afin de retrouver des ferrailles à vendre, coulent les bétons, font différentes activités de vente à la sauvette, etc, afin de contribuer aux charges familiales. Malheureusement certaines filles mineures de moins de 18 ans sont encore utilisées dans le proxénétisme, d’autres enfants se retrouvent dans les groupes armés« , s’indigne Fernando Nkana Wa Katamba, Expert dans la protection et garde des enfants en République Démocratique du Congo.
Ce responsable de la Fondation Solidarité des Hommes basée à Bukavu, s’indigne de constater que malgré toutes les campagnes faites pour la protection des droits des enfants, les moins de 18 ans restent exposés à des accidents, au stress, aux maladies et même à la mort suite aux lourds travaux.
« Certes, le danger persiste contre les enfants mais une petite dose de courage, de volonté politique et sociale peut changer la situation dans l’intérêt des générations futures », croit Fernando Nkana.
Il rappelle que les enfants sont l’avenir de toute une nation, qui méritent attention et considération.
« S’ils sont privés de l’éducation, nous risquons de les orienter vers l’animosité car les travaux qu’ils effectuent actuellement nécessitent une force physique considérable. Cela constituerait une arme dangereuse pour la nation et la génération future », conclut Fernando Nkana.
Par Irène Mulindwa