Bukavu : La Fondation Hirondelle sensibilise sur la lutte contre les fake news et recommande le fact-checking

Briser la chaîne de propagation des fausses informations, c’est l’un des objectifs de trois sessions d’éducation aux médias pour les communautés locales, organisées à Bukavu ce 24 et 25 septembre par la Fondation Hirondelle, à travers le studio Hirondelle RDC. Ces sessions de sensibilisation ont aussi été élargies aux étudiants qui ont une certaine influence sur les autres (en l’occurrence les chefs des promotions) et aux différents acteurs sociopolitiques très actifs sur les réseaux sociaux.

Il s’agit des séances de sensibilisation sur ce qu’on appelle le désordre de l’information, qui comprend notamment la désinformation, la mésinformation et la mal-information afin de lutter contre les contenus trompeurs, les liens factices ou des informations placées dans les faux contextes sur les réseaux sociaux.

La Fondation Hirondelle rappelle que la RDC n’échappe pas à la montée en puissance des réseaux sociaux à l’instar de plusieurs pays à travers le monde, et que très souvent les réseaux sociaux présentent des désavantages parmi lesquels les intentions délibérées de propager des informations fausses ou trompeuses, qui occasionnent des conséquences très graves notamment, des arrêts cardiovasculaires (AVC), des guerres et des conflits dans la société.

« Chaque jour, des milliers d’informations atterrissent dans nos téléphones, bonnes ou mauvaises, vraies ou fausses. Facebook, Whatsapp, X, Tiktok, et autres, sont pris d’assaut par différentes catégories de personnes. Pas besoin d’un ordinateur ni d’une adresse e-mail pour ouvrir un compte Facebook; un numéro de téléphone suffit. Par conséquent, il faut toujours vérifier les infos avant de les partager, combattre la désinformation en la signalant et surtout, faire le tamisage de l’info, c’est-à-dire chercher toujours à savoir si l’information est vraie? Est-ce la bonne manière de le dire ? Au bon endroit pour le dire? Est-elle utile?« , a exhorté Dandjes Luyila, analyste fact-checker à la Fondation Hirondelle.

Au cours de ces assises, les participants ont été éclairés sur la désinformation, la manière dont elle se propage, l’impact de la désinformation et les astuces à lutter contre la désinformation qui circule rapidement car elle joue sur les émotions. Il ont aussi regretté de constater que même beaucoup de gouvernants utilisent les réseaux sociaux pour s’informer et prendre des décisions, ce qui est très dangereux.

Ces sessions d’éducation s’inscrivent dans le cadre du projet dénommé «surveiller les flux d’informations et renforcer les capacités du secteur médiatique afin de faire face à la dé/mésinformation et les discours de haine en République Démocratique du Congo», financé par l’Union européenne. Elles sont aussi organisées à Goma et à Bunia.

Par Mitima Delachance 

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