Bukavu : 11 ans plus tard, les victimes de la Coopec Imara réclament toujours leurs 12 millions et demi de dollars d’épargnes

Plusieurs dizaines de membres de l’ancienne coopérative d’épargne et de crédit Imara sont descendus dans la rue ce lundi 23 septembre pour réclamer leur argent, 11 ans après la faillite de la Coopec Imara.

Leur marche pacifique est parti de la place Muzihirwa à Nyawera jusqu’au gouvernorat du Sud-Kivu à Labotte où ils ont déposé leur mémo dans le but de réclamer la restitution de leurs 12.500.000 dollars américains d’épargnes.

Muni des calicots où l’on pouvait lire les messages d’appel d’aide et d’implication des autorités provinciales et nationales dans cette affaire, et par des chants, des sons des flûtes communément appelés vuvuzela, les victimes de la Coopec Imara sont passées devant la banque centrale du Congo, succursale de Bukavu, en vue de revendiquer leur droit.

La ligue des consommateurs des services au Congo Kinshasa, en sigle Licoski, accompagne ces hommes et femmes dans cette lutte, afin que l’État congolais puisse s’impliquer dans le remboursement des épargnes des milliers de familles frappées par cette faillite de la Coopec Imara. Au gouvernorat du Sud-Kivu, ils ont lu leur mémo adressé au président Félix Tshisekedi, devant le directeur de cabinet du gouverneur :

« Excellence Monsieur le Président de la RDC, c’est depuis 2013 que 12.000 entrepreneurs ont été victimes de l’escroquerie bien organisé par les dirigeants de la coopec Imara, les privant ainsi de leurs épargnes. Nous fustigons le silence et l’absence des poursuites judiciaires contre les auteurs de cette escroquerie du siècle par la justice congolaise qui les a accordés une liberté provisoire en 2014. Ils constituent un danger pour la population », peut-on lire dans ce mémo remis par le président du comité de crise de la coopec Imara, Pierre Mugaruka, au directeur de cabinet du gouverneur Purusi, en présence du directeur de l’Anadec.

Ces anciens Me de la coopérative d’épargne et de crédit Imara restent convaincus qu’ils ont été victimes d’une escroquerie qui ne dit pas son nom, qui aurait causé plusieurs dommages notamment le décès d’une dizaine d’entre eux suite aux chocs et arrêts cardiovasculaires AVC, le délogement d’autres, le manque de scolarité de leurs enfants, etc.

Les victimes de la Coopec Imara implorent donc l’implication personnelle du Président Félix Tshisekedi pour que la banque centrale du Congo puisse restituer leur argent conformément à leurs compromis quelque temps après la faillite de la Coopec Imara.

Par Irène Mulindwa

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