Rutshuru: c’est au tour du groupe armé « Wazalendo » de dicter sa loi à Binza
C’est depuis plusieurs mois que le territoire de Rutshuru, à l’image de toute la province du Nord-Kivu, fait face à l’activité des groupes armés.
En plus des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) et leurs alliés du Rwanda qui créent la terreur dans la zone, le groupe armé Wazalendo s’est ajouté parmi les bourreaux de la population civile à Binza, dans le Rutshuru.
Selon Aime Mukanda Mbusa, notable du territoire et défenseur sans frontière, les « Wazalendo », présents depuis novembre 2022 dans cette zone, dicte leur loi sur la population. Cela, après le retrait il y a plusieurs mois des FARDC (avant l’arrivée des rebelles de M23).
« Le groupe armé wazalendo a érigé plusieurs barrières où ils exigent aux motocyclistes de payer des taxes sans quittance à chaque barrière, ces taxes allant de 500FC a 2000FC. Et pour les véhicules, ils font payer 50 dollars » Informe notre source.
Ce groupe arme a imposé plusieurs règles à ces paisibles citoyens, notamment des travaux obligatoires appelés « salongo » dans chaque village du groupement.
« Ici, chaque membre du village est appelé à observer le salongo, dans le cas contraire, il est sensé s’acquitter des amendes exorbitantes et d’autres sont fouettes a mort » Fait savoir Aimé Mukunda.
D’après toujours notre source, la population éprouve des difficultés à s’acquitter de ces taxes. Sur plusieurs artères vers les routes dessertes agricoles, l’on retrouve des barrières érigées pour rançonner la population qui mènent des activités champêtres. Et celui qui résiste, est arrêté sur le champ.
Face à cette situation ignoble, la population lance un cri alarmant, et demande à l’état congolais de la venir au secours. Cet activiste des droits humains demande la supression « immédiate de ces barrières illégales et fait appel aux FARDC présentes à Ishasha de monter jusqu’à Ngwenda pour sécuriser la population civile.
Il sied de noter que certains « wazalendo » sont en collaborations avec les rebelles M23. De ce fait, il recommande au gouvernement congolais de chercher une solution pour éradiquer ce problème épineux que traverse la population de cette contrée.
Par Irène Mulindwa