RDC : La LUCHA, en colère 1 an depuis l’occupation de Bunagana : « La RDC se fait duper par l’EAC ! »

C’était le 13 juin 2022 lorsque la cité de Bunagana frontalière avec l’Ouganda, est tombée entre les mains de la rébellion du M23 accusée par la RDC et les Nations-Unies d’être soutenue par le Rwanda. A part l’état de siège instauré au Nord-Kivu, et en Ituri par le Président Félix Tshisekedi, d’autres initiatives sous-régionales ont été entreprises pour rétablir la paix dans l’Est de la RDC sans succès.

Des réunions et des sommets pour la paix dans l’Est de la RDC ont eu lieu dans plusieurs villes de l’Afrique centrale de Luanda jusqu’à Nairobi en passant par Kinshasa et Bujumbura, d’autres lobbies sont allés d’Addis-Abeba jusqu’à New-York, Washigton, en Allemagne, en Chine, et même jusqu’au Vatican ; presque toutes les forces du Monde notamment la Monusco, les forces régionales de la communauté d’Afrique de l’Est EAC, et bientôt les forces de la communauté de développement d’Afrique australe SADC sont ou seront déployées dans la partie orientale de la RDC sans que la rébellion du M23 de bouge de son bastion de Bunagana, et d’autres territoires occupés.

C’est dans ce cadre que le mouvement citoyen denommé Lutte pour le Changement, en sigle LUCHA, exprime son regret.

« 1 an après la chute de Bunagana, les autorités congolaises ne sont pas toujours en mesure de reprendre le contrôle de cette partie de la province du Nord-Kivu. Et ce, en dépit de l’instauration de l’état de siège depuis deux ans. Selon les dirigeants congolais, cette mesure ramènerait l’autorité de l’Etat dans le plus bref délai au Nord Kivu et en Ituri. En outre, la RDC se fait duper par L’Est african community de venir combattre à ses côtés contre les agresseurs du M23/RDF, pourtant la majorité de ses pays membres joue un rôle extrêmement important dans la déstabilisation et le pillage des ressources naturelles des provinces de l’Est depuis plusieurs années », peut-on lire dans une déclaration faite par la Lucha, à cette occasion.

A part les actions citoyennes de solidarité avec les militaires des FARDC au front annoncées ce mardi, la LUCHA recommande la levée immédiatement l’État de siège et le rétablissement des institutions civiles afin que tous les militaires et policiers s’occupent de la défense du pays plutôt que de faire la politique et le business, de Rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda et l’Ouganda d’une part et d’autre part, mettre fin aux opérations militaires étrangères en cours dans notre pays, de réduire drastiquement le train de vie des institutions et affecter les moyens économisés à l’effort de la guerre dans l’Est et à l’assistance humanitaire des populations affectées par la guerre, de renforcer, assainir et réformer les FARDC, de mettre en œuvre de toute urgence le Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation PDDRC-S, afin de donner une porte de sortie sûre aux combattants qui déposent les armes mais aussi de remplacer l’actuel coordonnateur de ce programme.

La Lucha recommande aussi au gouvernement congolais de saisir sans délai les Nations-Unies pour demander la création d’un tribunal pénal spécial pour la RDC ou d’un mécanisme internationalisé équivalent devant juger les principaux auteurs Congolais et étrangers des crimes graves commis en RDC depuis 1990, y compris ceux documentés par le rapport mapping.

Par la Rédaction

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